• Daniel Baumgartner devient le numéro 2 de l'armée

    Le Thurgovien, âgé de 54, ans sera le nouveau commandant des Forces terrestres dès le 1er avril.

    Nommé vendredi 4 mars 2016 par le Conseil fédéral. Daniel Baumgartner succédera au Fribourgeois Dominique Andrey qui deviendra le conseiller militaire du ministre de la défense Guy Parmelin.

    Cet officier général adjoint, responsable de l«instruction dans le cadre du projet «développement de l«armée», compte près de trente ans d'expérience au sein de l'armée. Il a rejoint le corps des instructeurs des troupes de soutien en 1988.

    Daniel Baumgartner a notamment été chef de la planification de l'armée et remplaçant du chef de l'Etat-major de l'armée, a dirigé les écoles de recrues et de sous-officiers des troupes de soutien à Fribourg, ainsi que l'école d'officiers de la logistique à Berne.

    Depuis 2012, le commandant des Forces terrestres est aussi le remplaçant du chef de l'armée, soit d'André Blattmann. Ce dernier dirige notamment les Forces terrestres, les Forces aériennes et l'Etat-major de l'armée.


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  • L'armée de Terre des Etats-Unis va supprimer 40'000 postes de militaires et 17'000 emplois civils au cours des deux ans à venir.

    Selon le quotidien USA Today de mardi 7 juillet 2015, qui fait référence à un document dont l'origine n'est pas précisée, cette réduction de personnel «est susceptible d'affecter toutes les missions au niveau national et international» de l'armée de Terre américaine.

    L'annonce de ce plan de réduction devrait intervenir cette semaine, a poursuivi le quotidien, indiquant que l'objectif était d'abaisser les effectifs à 450'000 personnes d'ici à la fin de l'année budgétaire 2017, c'est-à-dire au 30 septembre 2017. Le document précise, selon le journal, que cette réduction de voilure est due à des contraintes budgétaires.

    Et si des coupes budgétaires automatiques devaient être mises en place en octobre, comme c'est le cas depuis 2013, il faudrait supprimer 30'000 postes de militaires supplémentaires, a-t-il relevé. Il a rappelé qu'en 2013, l'armée de Terre avait affirmé dans des documents budgétaires qu'un effectif inférieur à 450'000 soldats pourrait l'empêcher de s'imposer dans un conflit.

    Jusqu'à 570'000 soldats

    Le président Barack Obama a dévoilé début février un projet de budget pour l'exercice 2016 - qui commence le 1er octobre 2015 - envisageant de porter à 585 milliards de dollars les dépenses militaires, soit une hausse de 38 milliards par rapport à l'année précédente.

    Sur ce total, 50,9 milliards seraient consacrés à l'Afghanistan et aux opérations militaires en cours contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. Au plus fort des conflits en Irak et en Afghanistan, l'armée de Terre a compté jusqu'à 570'000 soldats.


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  • Le chef des Forces aériennes veut de nouveaux jets

    Avions de combatLe chef de l'armée de l'air Aldo C. Schellenberg estime que si les Forces aériennes suisses disposent de suffisamment d'avions pour la police du ciel, elles ont en revanche besoin de plus d'appareils de défense en cas de conflit.

    Il est nécessaire d'acquérir des nouveaux jets de combat, affirme le chef de l'armée de l'air Aldo C. Schellenberg. Si les Forces aériennes disposent de suffisamment d'avions pour la police du ciel, elles ont besoin de plus d'appareils de défense en cas de conflit.

    Pour le service de contrôle aérien 24 heures sur 24, 32 F/A-18 suffisent, a indiqué mercredi le chef de l'armée de l'air à Emmen (LU) devant 800 officiers et cadres de l'armée. Pour protéger la population en cas de conflit avec au moins deux avions dans l'air en permanence, il faut au minimum 55 appareils.

    Après le «non» du peuple concernant l'achat du Gripen l'année passée, la durée de la vie des 32 F/A-18 va se réduire, a-t-il poursuivi. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports tente de prolonger leur temps d'utilisation au-delà de 2025 au moyen d'investissements.

    Pour le chef de l'armée de l'air, l'acquisition de nouveaux avions de combat doit se faire aussi vite que possible. Une nouvelle décision doit tomber au plus tard en 2020.

    Concernant les Tiger F-5, le Parlement décidera au plus tôt en 2017 de leur mise hors de service. A moyen terme, il convient également de changer les appareils de cette flotte vieillissants, soutient Aldo C. Schellenberg.

    Interventions 24 heures sur 24

    Cette année encore, l'armée de l'air veut améliorer la performance de son unité d'intervention. Jusqu'à présent, celle-ci n'est disponible qu'aux heures de bureau. A partir de 2020, les jets pourront intervenir toute l'année 24 heures sur 24.

    Deux motions du Conseil des Etats exigent l'achat de nouveaux appareils de transport essentiellement pour des missions de promotion de la paix et de coopération à l'étranger. «Il s'agit au final d'une question politique», relève le chef de l'armée de l'air. Pour des raisons opérationnelles, il plaide en faveur de l'acquisition d'au moins deux transporteurs.


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  • Suspendu pour avoir dénoncé les abus de soldats de la paix

    Un haut cadre de l’ONU basé à Genève rompt un pesant silence sur des soldats français accusés d'avoir commis des abus sexuels sur des enfants en Centrafrique. Sa hiérarchie l'a suspendu.

    Un gros scandale est-il en train de se tramer dans les travées des Nations Unies à Genève? Le directeur des opérations de terrain du Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme vient d’être suspendu pour avoir fait circuler un rapport interne explosif. Il concerne de graves accusations contre les troupes françaises engagées au Centrafrique, dans le cadre de la mission de paix.

    Selon ce rapport, que le haut fonctionnaire de l’ONU a fait parvenir aux autorités françaises, des soldats français auraient commis entre décembre 2013 et juin 2014, de façon répétée, des abus sexuels dans un centre pour déplacés sis dans l’aéroport de Bangui. C’était juste avant que la MINUSCA, la mission de paix de l’ONU, ne soit formellement déployée dans le pays. Le rapport estampillé «confidentiel», selon The Guardian qui révèle l’affaire, fait état de témoignages de plusieurs enfants qui racontent avoir été violés et abusés sexuellement en échange de nourriture par des soldats français, censés les protéger. Certains des enfants ayant témoigné auprès des enquêteurs de l’ONU avaient entre 9 et 11 ans. Ils ont pu donner des descriptions détaillées des soldats incriminés. Beaucoup de ces enfants recueillis dans ce type de camp sont orphelins ou ont déjà subi de graves traumatismes liés au conflit qui mine la République centrafricaine depuis deux ans. Lundi, le HCR s’alarmait encore du manque de fonds pour venir en aide aux populations dans cette crise oubliée.

    Si ce rapport confidentiel a fuité, c’est que le haut fonctionnaire basé à Genève semble avoir été agacé par la passivité de sa hiérarchie dans cette affaire. Le document est aussi parvenu à l’ONG Aids Free World, qui dénonce régulièrement les abus commis par des casques bleus dans différentes zones de conflit et l’inaction récurrente de l’ONU face à cette problématique. L’ONG demande la création d’une commission d’enquête indépendante sur ces faits que l’ONU s’emploie selon elle à «ignorer, nier et couvrir systématiquement». Par le passé, plusieurs scandales avaient déjà touché les missions onusiennes de maintien de la paix, notamment en République démocratique du Congo.

    Le haut fonctionnaire qui a alerté les autorités françaises a été suspendu de ses fonctions par sa hiérarchie la semaine dernière. Ce Suédois était en poste depuis trente ans dans différents services de l’ONU. Or l’ambassadeur de Suède auprès des Nations Unis n’aurait guère apprécié cette mise à pied et l’a fait savoir auprès de hauts responsables onusiens, selon The Guardian.

    Mercredi soir soir, après ces révélations, l’ONU a expliqué avoir mené au printemps 2014 une enquête sur ces accusations. Elle a confirmé avoir suspendu un de ses cadres pour avoir transmis en juillet 2014 les résultats de cette enquête aux autorités françaises «au mépris des procédures». (24 heures)


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  • La Pologne modernise son armée

    Varsovie va acheter des missiles américains et des hélicoptères européens.

    Les dirigeants polonais choix entendent concilier fidélité transatlantique et engagement européen.

    La Pologne renforce sa défense face à la menace russe. Le président Bronislaw Komorowski a annoncé lui-même, mardi 21 avril, le double choix polonais : l’achat de missiles sol-air américains et d’hélicoptères européens, une illustration de la volonté polonaise de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en conciliant fidélité à l’Alliance atlantique et soutien à l’Europe de la défense.

    Huit batteries de missiles américains

    Le contrat pour les missiles Patriot devrait s’élever à plus de 5 milliards d’euros, le plus important de l’histoire de l’armée polonaise. En optant pour les missiles Patriot, fabriqués par l’américain Raytheon, la Pologne renonce à une offre concurrente du consortium européen Eurosam réunissant MBDA France, MBDA Italie et Thales.

    L’argument central en faveur de l’offre de Raytheon faisait valoir que son matériel devait s’intégrer idéalement avec les dispositifs de l’Otan, notamment ceux installés en Allemagne. La Pologne prévoit l’obtention de huit batteries de missiles d’ici à 2025, selon le ministère polonais de la défense. Une batterie américaine de ces missiles a déjà été déployée fin mars en Pologne, pour l’entraînement d’une unité de l’armée polonaise.

    Cinquante hélicoptères européens

    En même temps, Varsovie a décidé d’entrer en négociation exclusive avec Airbus Helicopters pour l’achat de cinquante hélicoptères militaires de transport H225M Caracal, rejetant les offres concurrentes de l’américain Sikorsky et de l’italo-britannique AgustaWestland. Dans un entretien au téléphone, mardi 21 avril, avec son homologue polonais, le président français François Hollande s’est « réjoui » de cette annonce, « qui répond à la volonté de la France et de la Pologne de bâtir une Europe de la défense fondée sur des partenariats industriels de long terme ».

     

    La commande initiale portait sur 70 appareils. Le contrat ne sera finalisé qu’à l’issue de la phase finale d’essais par l’armée polonaise. Selon Mariusz Cielma, rédacteur en chef de Dziennik Zbrojny, revue spécialisée dans la défense, les 50 Caracal coûteront 13 milliards de zlotys (3,3 milliards d’euros). Si tout se passe bien, le contrat pourrait être signé en septembre, pour des livraisons commençant à partir de 2017.

    Tant pour les missiles que les hélicoptères, la Pologne veut que le choix bénéficie à son industrie et que la plus grande partie soit produite en Pologne. Airbus devrait y ouvrir une chaîne d’assemblage d’hélicoptères, puis un centre de production, dans lequel les entreprises du pays pourraient apporter certaines pièces des Caracal. Le président Komorowski a, par ailleurs, annoncé la clôture, « dans un avenir proche » d’autres importants appels d’offres, concernant notamment des hélicoptères de combats et systèmes antimissiles de courte portée.

    Paris n’a pas ménagé sa peine pour décrocher ce contrat en multipliant les visites et les « mesures de réassurance »  : des chars Leclerc et des véhicules blindés VBCI participent depuis lundi 20 avril à des manœuvres de l’Otan en Pologne et ils avaient été précédés de quatre Rafale en avril 2014.

    Un des rares pays européens à augmenter ses dépenses militaires

    La Pologne est l’un des rares pays européens à augmenter ses dépenses militaires. En 2013, la Pologne a lancé un vaste programme de modernisation de son armée. Au cours des dix prochaines années, Varsovie compte y consacrer 140 milliards zlotys (environ 35 milliards d’euros) pour remplacer ses équipements, qui sont en grande partie de conception soviétique et en fin de vie. La Pologne consacre actuellement 1,95 % de son budget à la défense, soit près de 8 milliards d’euros. En 2016, les dépenses militaires augmenteront pour atteindre 2 % du PIB.


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