• Daniel Baumgartner devient le numéro 2 de l'armée

    Le Thurgovien, âgé de 54, ans sera le nouveau commandant des Forces terrestres dès le 1er avril.

    Nommé vendredi 4 mars 2016 par le Conseil fédéral. Daniel Baumgartner succédera au Fribourgeois Dominique Andrey qui deviendra le conseiller militaire du ministre de la défense Guy Parmelin.

    Cet officier général adjoint, responsable de l«instruction dans le cadre du projet «développement de l«armée», compte près de trente ans d'expérience au sein de l'armée. Il a rejoint le corps des instructeurs des troupes de soutien en 1988.

    Daniel Baumgartner a notamment été chef de la planification de l'armée et remplaçant du chef de l'Etat-major de l'armée, a dirigé les écoles de recrues et de sous-officiers des troupes de soutien à Fribourg, ainsi que l'école d'officiers de la logistique à Berne.

    Depuis 2012, le commandant des Forces terrestres est aussi le remplaçant du chef de l'armée, soit d'André Blattmann. Ce dernier dirige notamment les Forces terrestres, les Forces aériennes et l'Etat-major de l'armée.


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  • Le chef des Forces aériennes veut de nouveaux jets

    Avions de combatLe chef de l'armée de l'air Aldo C. Schellenberg estime que si les Forces aériennes suisses disposent de suffisamment d'avions pour la police du ciel, elles ont en revanche besoin de plus d'appareils de défense en cas de conflit.

    Il est nécessaire d'acquérir des nouveaux jets de combat, affirme le chef de l'armée de l'air Aldo C. Schellenberg. Si les Forces aériennes disposent de suffisamment d'avions pour la police du ciel, elles ont besoin de plus d'appareils de défense en cas de conflit.

    Pour le service de contrôle aérien 24 heures sur 24, 32 F/A-18 suffisent, a indiqué mercredi le chef de l'armée de l'air à Emmen (LU) devant 800 officiers et cadres de l'armée. Pour protéger la population en cas de conflit avec au moins deux avions dans l'air en permanence, il faut au minimum 55 appareils.

    Après le «non» du peuple concernant l'achat du Gripen l'année passée, la durée de la vie des 32 F/A-18 va se réduire, a-t-il poursuivi. Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports tente de prolonger leur temps d'utilisation au-delà de 2025 au moyen d'investissements.

    Pour le chef de l'armée de l'air, l'acquisition de nouveaux avions de combat doit se faire aussi vite que possible. Une nouvelle décision doit tomber au plus tard en 2020.

    Concernant les Tiger F-5, le Parlement décidera au plus tôt en 2017 de leur mise hors de service. A moyen terme, il convient également de changer les appareils de cette flotte vieillissants, soutient Aldo C. Schellenberg.

    Interventions 24 heures sur 24

    Cette année encore, l'armée de l'air veut améliorer la performance de son unité d'intervention. Jusqu'à présent, celle-ci n'est disponible qu'aux heures de bureau. A partir de 2020, les jets pourront intervenir toute l'année 24 heures sur 24.

    Deux motions du Conseil des Etats exigent l'achat de nouveaux appareils de transport essentiellement pour des missions de promotion de la paix et de coopération à l'étranger. «Il s'agit au final d'une question politique», relève le chef de l'armée de l'air. Pour des raisons opérationnelles, il plaide en faveur de l'acquisition d'au moins deux transporteurs.


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  • Les accidents militaires ont été plus nombreux en 2013

     

    Le nombre d'accidents impliquant l'armée a augmenté de 700 en 2013 pour atteindre 7615 cas. Leurs coûts ont toutefois baissé d'environ 670'000 francs pour se stabiliser à 14,8 millions.

    Les conditions hivernales difficiles du début de l'année dernière sont à l'origine d'une hausse des accidents impliquant des véhicules militaires, indique jeudi le Département fédéral de la défense (DDPS). Les coûts ont en revanche baissé d'environ 670'000 francs pour se stabiliser à 14,8 millions.

    Les postes les plus importants concernent les dommages aux véhicules (8,82 millions) suivis des dommages corporels (1,93 million) et ceux aux véhicules civils (1,67 million).

    Cette tendance réjouissante est due à la bonne qualité des cours en matière de prévention. Les conseils de plus en plus sollicités auprès des chefs-experts avant et pendant les exercices de troupes y sont aussi pour quelque chose, selon le communiqué du DDPS.

     


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  • Mécontent du projet de réforme de l’armée, le Groupe Giardino accuse de mollesse la Société suisse des officiers et appelle à le rejoindre. La démarche passe mal parmi les officiers de milice.

    La guerre est déclarée entre les officiers de milice

    Opposés sur la forme de leur revendication, la Société suisse des officiers (SSO) et le Groupe Giardino se rejoignent avec des nuances sur certains points. Une armée de 100'000 hommes est le minimum vital pour la SSO, c'est nettement insuffisant pour le Groupe Giardino.

    Ça chauffe entre les officiers de la milice! Le groupe Giardino a adressé un courrier aux présidents des 24 sociétés cantonales d’officiers, que chapeaute la Société suisse des officiers (SSO), pour faire part de son désaccord sur le projet de réforme de l’armée (DEVA), présenté en octobre dernier par le ministre de la Défense Ueli Maurer.

    Le ton déterminé et sans concession du Groupe Giardino «Pour une armée de milice forte» pointe du doigt, selon lui, la mollesse de la faîtière des officiers de milice. Et demande aux associations cantonales de se distancier de cette dernière. La démarche passe évidemment mal.

    L'armée a deux ennemis

    «L’armée a deux ennemis! Les extrémistes anti-armée du Groupe pour une Suisse sans armée (ndlr: GSsA) et de l’autre côté d’autres extrémistes: ceux du groupe Giardino qui, déçus des réformes en cours depuis deux décennies, font tout pour déstabiliser l’institution», explique sous couvert d'anonymat un spécialiste de la chose militaire. Le groupe Giardino est, il est vrai, adepte d’un parler intransigeant qui déplaît par la virulence de ses prises de position.

    «Mais enfin, il n’y a rien de polémique. Nous sommes en démocratie. La SSO a dit oui avec des réserves au DEVA. Nous disons non!», rétorque François Villard. Le Genevois est le seul Romand membre du comité du Groupe Giardino.

    «La SSO donne un avis que nous ne partageons pas. Nous rendons attentifs les officiers suisses au fait que l’armée s’est engagée dans un processus qui la détruit littéralement. Car cette réforme appliquée, l’armée ne pourra tout simplement pas répondre à sa mission constitutionnelle: défendre la Suisse et sa population.»

    Le ton irrespectueux

    L’enjeu de cette polémique est donc bel et bien les réformes de l’armée. Et si, sur certains points, la faîtière des officiers suisses peut rejoindre le Groupe Giardino, elle ne partage pas la méthode.

    «Nous ne sommes absolument pas d’accord sur la forme de cette lettre», explique Etienne Guggisberg, le vice-président de la société vaudoise des officiers. «Il est inadmissible d’avoir des propos irrespectueux envers le Conseil fédéral comme envers le chef de l’armée. Si nous pouvions avoir quelque sympathie pour les prises de positions courageuses du Groupe Giardino, nous sommes désormais obligés de nous distancier: nous ne tolérons pas ce manque de respect envers l’institution», poursuit Etienne Guggisberg.

    La SSO se distancie

    Même son de cloche auprès de Denis Froidevaux, le président de la SSO. «Je confirme l’existence de cette lettre qui se double d’une pétition du Groupe Giardino qui demande le renvoi pur et simple de toute volonté de réforme, l’achat immédiat du Gripen sans référendum, et de manière plus ou moins allusive la mise à pied de tout l’état-major de l’armée», rapporte Denis Froidevaux. A sa connaissance, aucune section de la SSO n’a répondu favorablement à la missive du Groupe Giardino.

    Et le président de la SSO de tenter de calmer le jeu, tout en se montrant déterminé. «L’attitude du Groupe Giardino est néfaste. Il ne veut que diviser des gens qui sont attachés à une armée de milice forte et de qualité. Giardino veut l'armee dont il rêve alors que la SSO celle dont on a besoin», prévient Denis Froidevaux.

    Et le Vaudois qui préside la SSO de préciser: «Nous voulons une armée de son temps et en adéquation avec notre société. La SSO travaille toujours dans un esprit de consensus afin de trouver des solutions sans que cela nous empêche d’être critiques.»

     

     


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  • L'armée suisse a imaginé une attaque de la France contre la Confédération dans l'exercice 2013 des brigades blindées de Suisse romande, qui s'est déroulé du 26 au 28 août, révèle le journal Le Matin Dimanche.

    Concrètement, l'armée a imaginé que la France, en complète déroute financière, s'est désintégrée en plusieurs entités régionales, sous l'effet de la crise, et l'une d'elle, baptisée "la Saônia" a décidé d'attaquer la Suisse, forcée ainsi de se défendre, selon le scenario retenu.

    L'exercice, appelée Duplex-Barbara, est fondé sur une invasion de la "Saônia", soit le territoire du Jura français, à partir de trois points de passage, proches de Neuchâtel, Lausanne et Genève, selon une carte reproduite par le journal, qui a pu consulter les détails de l'opération.

    Une organisation paramilitaire proche du gouvernement de la Saônia, et appelée BLD (Brigade Libre de Dijon) veut "venir chercher l'argent que la Suisse a volé à Saônia", selon l'exercice militaire et organise des attentats en Suisse.

    En 2012, l'exercice militaire suisse, appelé "Stabilo Due", prévoyait la chute de l'euro, entraînant un chaos social en Europe et un afflux de réfugiés en Suisse.

    Selon Daniel Berger, commandant de la brigade blindée suisse, "l'exercice n'a strictement rien à voir avec la France que nous apprécions, il a été préparé en 2012, alors que les relations fiscales franco-suisses étaient moins tendues".

    Dimanche dernier, les Suisses ont voté à une très large majorité le maintien de leur système d'armée de milice, basé sur la conscription militaire obligatoire.

    Ainsi, 73,2% des votants ont dit non à la proposition du Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA), qui demandait la fin du service militaire obligatoire et de le remplacer soit par des volontaires, soit par une petite armée de métier.

    L'armée de milice constituée de citoyens-soldats est considérée comme l'un des piliers fondateurs de la nation suisse. Ses effectifs sont de 155.000 aujourd'hui.

    En Europe, la majorité des pays ont abandonné le service militaire au profit d'une armée de métier.


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