• L'armée de Terre des Etats-Unis va supprimer 40'000 postes de militaires et 17'000 emplois civils au cours des deux ans à venir.

    Selon le quotidien USA Today de mardi 7 juillet 2015, qui fait référence à un document dont l'origine n'est pas précisée, cette réduction de personnel «est susceptible d'affecter toutes les missions au niveau national et international» de l'armée de Terre américaine.

    L'annonce de ce plan de réduction devrait intervenir cette semaine, a poursuivi le quotidien, indiquant que l'objectif était d'abaisser les effectifs à 450'000 personnes d'ici à la fin de l'année budgétaire 2017, c'est-à-dire au 30 septembre 2017. Le document précise, selon le journal, que cette réduction de voilure est due à des contraintes budgétaires.

    Et si des coupes budgétaires automatiques devaient être mises en place en octobre, comme c'est le cas depuis 2013, il faudrait supprimer 30'000 postes de militaires supplémentaires, a-t-il relevé. Il a rappelé qu'en 2013, l'armée de Terre avait affirmé dans des documents budgétaires qu'un effectif inférieur à 450'000 soldats pourrait l'empêcher de s'imposer dans un conflit.

    Jusqu'à 570'000 soldats

    Le président Barack Obama a dévoilé début février un projet de budget pour l'exercice 2016 - qui commence le 1er octobre 2015 - envisageant de porter à 585 milliards de dollars les dépenses militaires, soit une hausse de 38 milliards par rapport à l'année précédente.

    Sur ce total, 50,9 milliards seraient consacrés à l'Afghanistan et aux opérations militaires en cours contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. Au plus fort des conflits en Irak et en Afghanistan, l'armée de Terre a compté jusqu'à 570'000 soldats.


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  • La Pologne modernise son armée

    Varsovie va acheter des missiles américains et des hélicoptères européens.

    Les dirigeants polonais choix entendent concilier fidélité transatlantique et engagement européen.

    La Pologne renforce sa défense face à la menace russe. Le président Bronislaw Komorowski a annoncé lui-même, mardi 21 avril, le double choix polonais : l’achat de missiles sol-air américains et d’hélicoptères européens, une illustration de la volonté polonaise de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en conciliant fidélité à l’Alliance atlantique et soutien à l’Europe de la défense.

    Huit batteries de missiles américains

    Le contrat pour les missiles Patriot devrait s’élever à plus de 5 milliards d’euros, le plus important de l’histoire de l’armée polonaise. En optant pour les missiles Patriot, fabriqués par l’américain Raytheon, la Pologne renonce à une offre concurrente du consortium européen Eurosam réunissant MBDA France, MBDA Italie et Thales.

    L’argument central en faveur de l’offre de Raytheon faisait valoir que son matériel devait s’intégrer idéalement avec les dispositifs de l’Otan, notamment ceux installés en Allemagne. La Pologne prévoit l’obtention de huit batteries de missiles d’ici à 2025, selon le ministère polonais de la défense. Une batterie américaine de ces missiles a déjà été déployée fin mars en Pologne, pour l’entraînement d’une unité de l’armée polonaise.

    Cinquante hélicoptères européens

    En même temps, Varsovie a décidé d’entrer en négociation exclusive avec Airbus Helicopters pour l’achat de cinquante hélicoptères militaires de transport H225M Caracal, rejetant les offres concurrentes de l’américain Sikorsky et de l’italo-britannique AgustaWestland. Dans un entretien au téléphone, mardi 21 avril, avec son homologue polonais, le président français François Hollande s’est « réjoui » de cette annonce, « qui répond à la volonté de la France et de la Pologne de bâtir une Europe de la défense fondée sur des partenariats industriels de long terme ».

     

    La commande initiale portait sur 70 appareils. Le contrat ne sera finalisé qu’à l’issue de la phase finale d’essais par l’armée polonaise. Selon Mariusz Cielma, rédacteur en chef de Dziennik Zbrojny, revue spécialisée dans la défense, les 50 Caracal coûteront 13 milliards de zlotys (3,3 milliards d’euros). Si tout se passe bien, le contrat pourrait être signé en septembre, pour des livraisons commençant à partir de 2017.

    Tant pour les missiles que les hélicoptères, la Pologne veut que le choix bénéficie à son industrie et que la plus grande partie soit produite en Pologne. Airbus devrait y ouvrir une chaîne d’assemblage d’hélicoptères, puis un centre de production, dans lequel les entreprises du pays pourraient apporter certaines pièces des Caracal. Le président Komorowski a, par ailleurs, annoncé la clôture, « dans un avenir proche » d’autres importants appels d’offres, concernant notamment des hélicoptères de combats et systèmes antimissiles de courte portée.

    Paris n’a pas ménagé sa peine pour décrocher ce contrat en multipliant les visites et les « mesures de réassurance »  : des chars Leclerc et des véhicules blindés VBCI participent depuis lundi 20 avril à des manœuvres de l’Otan en Pologne et ils avaient été précédés de quatre Rafale en avril 2014.

    Un des rares pays européens à augmenter ses dépenses militaires

    La Pologne est l’un des rares pays européens à augmenter ses dépenses militaires. En 2013, la Pologne a lancé un vaste programme de modernisation de son armée. Au cours des dix prochaines années, Varsovie compte y consacrer 140 milliards zlotys (environ 35 milliards d’euros) pour remplacer ses équipements, qui sont en grande partie de conception soviétique et en fin de vie. La Pologne consacre actuellement 1,95 % de son budget à la défense, soit près de 8 milliards d’euros. En 2016, les dépenses militaires augmenteront pour atteindre 2 % du PIB.


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  • Cérémonie de fin de mission de l'OTAN des dernières troupes françaises en Afghanistan, le 31 déce...

    La diminution des budgets de défense contredit l’engagement pris lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique.

    Les pays membres de l’Otan – hors États-Unis qui représentent 75 % du budget –, ne tiennent pas l’engagement pris lors du dernier sommet de l’Alliance atlantique, en septembre 2014 au Pays de Galles, de mettre fin à la réduction de leurs dépenses militaires pour atteindre 2 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2024.

    L’Estonie, seul pays à remplir l’objectif de 2 % du PIB

    Selon une étude du European Leadership Network (ELN), seule l’Estonie remplit l’objectif avec un budget défense à 2,05 % du PIB. Six pays sur les 14 pris en compte dans l’analyse des prévisions budgétaires augmenteront cette année leurs dépenses militaires : la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, la Pologne, les Pays-Bas et la Roumanie. En dépit de cet effort, ces pays resteront en dessous de la barre des 2 % du PIB. Seule, la Pologne devrait atteindre ce seuil en 2016.

    Six pays diminuent leurs dépenses

    Six pays diminueront leurs dépenses en 2015 : le Royaume-Uni (1,88 % du PIB contre 2,07 % en 2014) et l’Allemagne (1,09 % du PIB contre 1,14 % en 2014) rejoint par le Canada (1 % du PIB), l’Italie (près d’un milliard d’euros d’économies), la Hongrie et la Bulgarie.

    Le budget de Défense de la France devrait rester au même niveau que celui de 2014, soit 1,5 % du PIB (1,8 % si on y inclut les retraites) mais en diminution de 0,4 % par rapport à 2013.

    Développer la coopération entre alliés

    La pression des alliés de l’Otan a eu peu d’impact sur les trois pays dotés des plus gros budgets de défense, à savoir le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, conclut l’étude. Derrière la façade de l’unité, la perception des menaces diffère grandement selon les pays, qu’il s’agisse de la Russie ou de la situation au Moyen-Orient et en Libye.

    Enfin, la proximité géographique n’est pas toujours le facteur décisif : les Pays-Bas ont ainsi sensiblement augmenté leurs dépenses, contrairement à la Bulgarie et à la Hongrie, deux pays voisins de l’Ukraine.

    Les auteurs de l’étude appellent « à une plus grande coopération en matière de défense », aucun des pays concernés n’ayant les moyens ou le soutien de son opinion publique pour moderniser et développer sa capacité de défense.


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  • Plus de 1000 recrues n'ont pas accompli leur service militaire l'an dernier pour des raisons de sécurité. Elles représentaient en effet une menace potentielle pour la sécurité publique.

    Un millier de jeunes exclus du service militaire en 2013

    Un total de 1038 jeunes hommes ont été exclus du service militaire pour des raisons de sécurité l'an dernier. La mesure vise à s'assurer que les personnes qui représentent une menace potentielle pour la sécurité publique ne reçoivent ni formation militaire, ni arme.

    L'année précédente, 989 jeunes avaient dû renoncer à l'armée pour ce motif, a indiqué Daniel Reist, porte-parole de l'armée, confirmant une information de la SonntagsZeitung.

    Le Département de la défense a renforcé les contrôles de sécurité lors du recrutement depuis l'été 2011. Six mois plus tard, environ 400 personnes, considérées comme un risque pour la sécurité, avaient été déclarées inaptes au service.

    Un fait divers sordide est notamment à l'origine de ce durcissement. Un soldat avait tiré fin 2007 avec son fusil d'assaut sur une jeune femme de 16 ans qui attendait à un arrêt de bus à Zurich.

     


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  • Le général Raheel Sharif a été nommé mercredi nouveau chef de l'armée pakistanaise, l'institution la plus puissante de ce pays officiellement allié des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme" et confronté depuis des années à l'insurrection des talibans.

    Responsable de l'entraînement et de l'évaluation du personnel au QG de l'armée, le général Sharif succède ainsi à Ashfaq Kayani qui doit prendre sa retraite cette semaine après avoir dirigé pendant six ans cette armée de plus de 600.000 hommes.

    Au Pakistan, seul pays musulman doté de l'armé nucléaire, le chef de l'armée est choisi par le Premier ministre, puis approuvé par le président, parmi une liste sélecte de candidats fournie par la hiérarchie militaire.

    Raheel Sharif, 57 ans et considéré comme proche du Premier ministre Nawaz Sharif, était cité par les observateurs comme l'un des favoris à la succession du général Kayani.

    Né à Quetta d'un père haut gradé de l'armée, Raheel Sharif a étudié à l'académie militaire du pays, commandé des troupes sur le terrain, avant d'être promu au quartier général de la Défense à Rawalpindi, ville jumelle de la capitale nationale Islamabad.

    Il est aussi diplômé du Collège royal des études militaires, au Royaume-Uni. Et son frère aîné, Shabbir, a reçu la plus haut distinction militaire du pays pour son "courage" dans la guerre contre l'Inde de 1971, au cours de laquelle il a perdu la vie.

    "Il a également une très bonne connaissance des opérations de contre-insurrection", a indiqué à l'AFP Talat Masood, ancien général devenu analyste.

    Selon M. Masood, cette nomination marque une continuité avec l'ère Kayani, dont le grand héritage aura été de ne pas trop intervenir dans les affaires politiques de ce pays de 180 millions d'habitants qui a vu trois coups d'Etat militaire depuis sa création en 1947.

    "ll sera intéressant de voir comment il perpétuera la tradition initiée par son prédécesseur de façon à protéger les intérêts de l'armée tout en soutenant le processus démocratique en même temps", a commenté à l'AFP l'analyste politique pakistanais Hasan Askari.

    Lors de la dernière élection législative, en mai dernier, le général Kayani s'était en effet tenu à distance du jeu politique, ce qui avait facilité la première vraie transition démocratique de l'histoire du Pakistan, entre un gouvernement élu ayant complété son mandat de cinq ans et un autre.

    Cette élection avait porté au pouvoir Nawaz Sharif, qui n'a aucun lien de parenté rapproché avec Raheel Sharif selon des analystes.

    Le choix du nouveau chef de l'armée était crucial pour Nawaz Sharif. Premier ministre à la fin des années 1990, il avait nommé Pervez Musharraf à la tête de l'armée mais ce dernier l'avait renversé à la faveur d'un coup d'Etat militaire sans effusion de sang.

    L'Afghanistan en plus des défis internes

    Le général Sharif sera rapidement confronté à d'importants défis, allant des menaces d'attaques des talibans du TTP, principal mouvement rebelle du pays, à la restauration du crédit de l'armée entamé par la persistance des violences dans le pays et par le raid de la CIA qui avait tué Oussama Ben Laden en mai 2011 à Abbottabad (nord), à quelques centaines de mètres de la principale académie militaire du Pakistan.

    Sous le général Kayani, l'armée pakistanaise avait soutenu du bout des lèvres l'appel du Premier ministre Nawaz Sharif en faveur de pourparlers de paix avec les talibans du TTP.

    Mais ce voeu pieux a volé en éclats au début du mois avec l'élimination par un drone américain du chef du TTP Hakimullah Mehsud, remplacé depuis par le mollah Fazlullah, ouvertement hostile à tout rapprochement avec le pourvoir, ce qui a alimenté les rumeurs d'opérations militaires contre les fiefs talibans près de la frontière afghane.

    A ces défis internes s'ajoutent les questions de géopolitiques complexes comme les relations avec les Etats-Unis, premier bailleur de fonds d'Islamabad, et l'Inde rivale, et le rôle du Pakistan dans l'avenir de l'Afghanistan voisin après le retrait des forces de l'Otan l'an prochain.

    "Il devra sécuriser la frontière avec l'Afghanistan, je pense qu'il va consulter la direction de l'armée et faire le ménage le long de la ligne Durand", frontière de facto entre le Pakistan et l'Afghanistan, estime M. Askari.

    Les relations entre le Pakistan et les Etats-Unis restent houleuses, Washington accusant régulièrement Islamabad de soutenir les talibans qui luttent contre Kaboul et ses alliés de l'Otan en Afghanistan.

    Mais l'armée pakistanaise reçoit toujours une précieuse aide financière américaine. Au cours de la dernière décennie, Washington a fourni plus de 23 milliards de dollars en aide au Pakistan, principalement militaire, selon le Congrès américain.


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