• Basil Germond, chargé de recherches à l'Université de St Andrews (GB), montre quelles sont les possibles actions de la Suisse, de l'envoi de soldats sur les navires à la collaboration avec l'UE.

    Les causes de la piraterie, ou les facteurs permettant son essor, sont bien connus, et n'ont pas changé, de l'époque romaine à nos jours, en passant par les Caraïbes au XVIIe siècle: d'abord, la motivation pour devenir pirate procède d'un état de pauvreté chronique couplé au sentiment qu'aucune amélioration de ses conditions de vie n'est possible; la piraterie se révèle alors une aubaine, puisque le ratio gain financier/prise de risque s'avère fortement positif, ceci d'autant plus selon les critères d'un groupe de population habitué à vivre dans une société où la mort est envisagée au quotidien. Ensuite, pour mener à bien leurs activités, les pirates doivent bénéficier d'un sanctuaire, c'est-à-dire d'un territoire mal gouverné, faiblement policé, et dont la situation chaotique offre les bases arrière nécessaires à leurs opérations en mer, ainsi qu'un «marché» intérieur pour écouler la marchandise ou l'argent dérobés. La Somalie remplit actuellement ces deux critères, et l'accroissement de la piraterie dans la Corne de l'Afrique ne doit donc en rien nous étonner.

    Des pirates sont en fait actifs au large de la Somalie depuis plus d'une décennie, mais l'année 2008 marque un tournant historique avec quatre évolutions majeures: le nombre d'attaques a fortement augmenté (plus de 110); les pirates ont pris de nombreux otages, exigé des rançons, et ne se sont donc plus contentés de saisir de la marchandise et des valeurs diverses comme c'est le cas dans d'autres régions comme celle du détroit de Malacca; le type de proies a également changé, c'est-à-dire que désormais des navires de grande taille (tels que des pétroliers) que l'on pensait jusqu'alors hors de danger ont été abordés avec succès; enfin, le rayon opérationnel des pirates a augmenté jusqu'à plus de 500 milles nautiques, et ils utilisent pour effectuer leurs raids des «bateaux mères» leur servant de bases mobiles avancées. Ainsi, pour les nombreux Etats dont une grande partie du commerce extérieur et de l'approvisionnement en énergie transite par cette région, la piraterie a largement dépassé le niveau de la nuisance marginale pour atteindre celui de la menace à la sécurité.

    Elle constitue d'abord une menace pour les citoyens (plaisanciers, passagers, et membres d'équipage) qui sont sujets au kidnapping et au rançonnage. Or, la puissance publique est responsable d'assurer la sécurité de ses citoyens, ou au moins, légalement parlant, des navires battant pavillon national. La stratégie affichée des Etats face aux pirates consistant à ne pas payer de rançon, mais bien que ces dernières soient généralement payées par les compagnies maritimes, les Etats sont souvent impliqués dans la transaction. Comme le nombre de raids est en augmentation, une stratégie privilégiant la prévention et la dissuasion semble davantage viable que la simple réaction aux attaques (opérations de sauvetages et paiement de rançons) comme ce fut généralement le cas jusqu'en 2008.

    D'un point de vue économique, la piraterie nuit au transport maritime (qui représente environ 90% du commerce mondial de marchandises), ce qui est dommageable pour l'économie en général. Au-delà des rançons, la piraterie engendre des retards, non seulement pour les navires attaqués, mais encore pour tous les navires devant se dérouter et éviter certaines zones, ce qui implique des coûts supplémentaires. En amont, pour les armateurs, le coût des assurances pour les navires et des primes pour les marins augmentent. Enfin, ces coûts supplémentaires, atteignant des centaines de millions de dollars en 2008, se répercutent en aval sur les prix à la consommation, et affectent donc le citoyen consommateur.

    La piraterie représente également un risque pour l'approvisionnement énergétique, pour l'environnement marin (attaques de pétroliers), ainsi qu'en raison de liens potentiels avec des réseaux terroristes. Enfin, elle affecte négativement la population somalienne (interruption de l'aide humanitaire, financement des seigneurs de guerre).

    Si une intervention tendant à «imposer» un règlement politique en Somalie, seul remède efficace à la piraterie (puisque cela priverait les pirates de leur sanctuaire), n'est pas prévue, d'autres actions ont été initiées ou envisagées afin de prévenir et de dissuader les attaques de pirates ou d'y faire face le cas échéant. Ainsi, certaines compagnies maritimes font appel à des agents de sécurité privés, et certains Etats envoient leurs soldats à bord des navires présentant le plus de risques. L'envoi de navires de guerre pour lutter contre la piraterie dans les eaux internationales est, quant à lui, autorisé par le droit international public, et de récentes résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU (ayant force de loi) autorisent même les opérations dans les eaux territoriales somaliennes ainsi que la poursuite des pirates à terre.

    Certains Etats européens, de même que la Chine, l'Inde, la Russie et l'Union Européenne (UE) ont actuellement des navires sur place dont la mission principale consiste à lutter contre la piraterie (dissuasion, protection, intervention). L'envoi d'une force de l'Union européenne (Atalanta), la première opération navale de l'UE dans le cadre de sa politique de sécurité et de défense, est révélateur de la nécessité d'agir, ainsi que du fait que la piraterie est désormais considérée comme une menace tangible pour les intérêts européens. En revanche, l'efficacité à terme de cette présence maritime reste encore à prouver, puisqu'il ne faut pas oublier que la piraterie continuera de prospérer tant que le territoire somalien offrira un sanctuaire aux pirates, et tant que ceux-ci verront dans cette activité leur unique moyen d'échapper à leur condition de vie.

    Pour la Suisse, Etat sans accès direct à la mer, mais possédant 35 navires battant son pavillon, cette menace pirate constitue paradoxalement un problème pratique et politique plus épineux que pour d'autres Etats maritimes. En effet, n'ayant pas de marine militaire pouvant prêter main-forte à sa marine marchande, et, en raison de sa neutralité, ne faisant partie d'aucune institution internationale aux capacités d'intervention militaire (OTAN ou UE), la Suisse se retrouve grosso modo devant deux options d'action, toutes deux politiquement malaisées à mettre en œuvre: soit envoyer des soldats helvétiques à bord des navires battant pavillon suisse, soit requérir la protection de forces navales présentes sur place, notamment celles de l'Union européenne. Or, l'UE ayant fait savoir que pour bénéficier de sa protection, Berne devrait participer à l'opération navale aussi bien financièrement que par l'envoi de soldats, l'issue du débat politique s'avère très incertaine et pourrait bien conduire la Suisse à ne rien entreprendre. Le Conseil fédéral en débat ce 14 janvier; si décision est alors prise d'envoyer des soldats suisses ou de participer à l'opération de l'UE, les Chambres fédérales devront encore donner leur accord. Une opération menée sous l'égide de l'ONU serait moins problématique, puisque la Suisse, en tant qu'Etat membre, pourrait alors facilement bénéficier de la protection de l'organisation. Mais l'ONU ne semble pas, à l'heure actuelle, s'orienter vers une telle solution.

    De ce fait, la Suisse se retrouve dans une situation difficile, puisque pour défendre ses intérêts nationaux, elle n'a d'autre choix que d'envoyer ses propres soldats, sur une base nationale ou dans le cadre de l'UE. Si une telle décision ne peut aboutir, alors la Suisse aura renoncé, dans ce cas précis, à défendre sa souveraineté (les navires battant pavillon national constituant juridiquement une extension du territoire national). Par ailleurs, une non-participation à l'effort international pour lutter contre la piraterie serait, d'une certaine manière, en contradiction avec la conception actuelle de la défense et de la sécurité du pays, qui passe par la projection de la sécurité à l'extérieur des frontières nationales, là où les menaces transnationales trouvent leurs origines, en coopération avec les partenaires internationaux.


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  • Vous avez aimé la carte judiciaire ? Vous adorerez la carte militaire ! La réforme des armées, dont Nicolas Sarkozy va annoncer le lancement, ce matin, devant 3 000 militaires, revêt une ampleur particulière. Elle déterminera, en effet, l'influence de la France dans le monde et la santé économique des 450 communes confrontées à des déménagements, des fermetures et des concentrations de bases ou de régiments.

    Dans ce domaine, plus encore que dans d'autres, le gouvernement hérite d'un dossier trop longtemps oublié, malgré les bouleversements spectaculaires du paysage international et à cause de l'inertie des pouvoirs successifs. Nicolas Sarkozy a décidé, lui, de piloter frégates et sous-marins comme des dériveurs. Pour rattraper le temps perdu.

    Car il y a tout de même quelques années que le mur de Berlin est tombé. Quelques années que la pieuvre terroriste se déploie de la Mauritanie à l'Afghanistan. Quelques années que nos frontières ne sont pas étanches au point de pouvoir dissocier ce qui se passe sur la planète de notre sécurité intérieure. Quelques années que nous pourrions faire mieux avec moins entre Européens. Curieusement, la France demeure davantage organisée pour répondre à une menace d'invasion terrestre qu'à la menace Al-Qaida.

    Elle dispose de chars sans ennemis ou sans pilotes entraînés. Avant longtemps, elle ne comptera qu'un porte-avions à mi-temps, faute de pouvoir financer un second Charles de Gaulle. Tous ses grands programmes sont retardés d'année en année. Elle manque d'hélicoptères et d'avions en état de participer aux missions internationales. Elle a souvent les hommes, pas toujours les moyens ne serait-ce que de les transporter. Gâchis illustré par le sauvetage des otages du Ponant, au large de la Somalie, qui a failli tourner au drame en raison d'une succession de pannes de navires et d'avions. Et c'est nous, pays aux idées larges et aux moyens étriqués, qui tirons la sonnette de l'Onu pour revendiquer une force contre la piraterie maritime...

    Pour remettre nos armées en ordre de marche, il faudrait, au bas mot, 6 milliards d'euros de plus par an. Que nous n'avons pas. Et qu'il serait politiquement explosif de réclamer au moment où l'on supprime des postes dans toutes les administrations. L'armée est alors priée de se concentrer pour s'autofinancer. En supprimant un emploi sur cinq, elle devra trouver les moyens de sa modernisation. Le ministre Hervé Morin ne s'en tire d'ailleurs pas si mal : dans un contexte de rabotages financiers, il sauve son budget. La gauche - coresponsable de cet état de fait - serait mal venue de critiquer cette réforme, sauf lorsqu'elle déplore sa faible dimension européenne.

    Tout le monde peut comprendre la doctrine et l'économie de ce Livre blanc qui définit notre défense pour quinze ans. Mais, dans la série « je suis d'accord à condition que ça se passe chez les autres », le vrai test se jouera sur la carte militaire. Pas dans les grandes villes, souvent ravies de récupérer des locaux, des entreprises nouvelles, et donc de la taxe professionnelle. Mais, dans les petites cités qui viennent de perdre leur tribunal ou une entreprise, qui craignent pour leur hôpital et qui vont voir partir leurs soldats et leurs familles, la facture risque d'être salée.

    L'armée n'est plus là pour faire de l'aménagement du territoire, répète le ministre de la Défense depuis un an. Si ce n'est plus elle, il faudra bien trouver des compensations et, surtout, éviter de fermer les « régiments PS » au profit des « bases UMP ». La politisation et l'inéquité seraient les meilleurs moyens d'allumer des incendies au coeur de l'été.


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  • DÉFENSE ET SÉCURITÉ : PLACER L'EUROPE DE LA DÉFENSE SUR UNE NOUVELLE ORBITE

    Dix ans après le Sommet bilatéral de Saint Malo, entre Français et Britanniques, qui avait donné le coup d'envoi à la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) moderne, la France entend profiter de sa présidence pour renforcer l'Europe de la défense, si ses partenaires, notamment britannique et allemand, le lui permettent.

    L'objectif affiché est « de renforcer la PESD dans toutes ses composantes » - capacités européennes, instruments de la PESD, partenariats stratégiques, traité de Lisbonne - pour faire de l'UE un « acteur global et autonome en matière de gestion des crises ». Et d'aboutir ainsi au Conseil européen de décembre 2008 à un document permettant « d'enrichir » la Stratégie européenne de sécurité, de 2003, avec d'autres aspects (climatique, énergétique, terrorisme).

    RENFORCER LES CAPACITÉS

    Le renforcement des capacités de l'UE sera à l'ordre du jour. Ce sera même, affirme un diplomate, la « principale priorité » de la future présidence. Ou comment « avec des moyens limités, rationaliser l'utilisation de certains moyens ».

    Premier chantier : « renforcer l'interopérabilité » des groupements tactiques (Battle groups) et « rationaliser » l'emploi par l'UE de forces multinationales (Eurocorps, Euromarfor ) auxquelles participent également certains des Etats membres. L'idée n'est pas vraiment de toucher aux « battle groups » pour l'utiliser sur d'autres terrains. « Le concept est bon et l'élargir à d'autres missions ou l'utiliser à la place des conférences de génération de force pour une opération donnée le dénaturerait et aurait des conséquences négatives par la suite ; les Etats pouvant refuser de s'engager dans le tour de permanence », explique un expert militaire. Il s'agit davantage d'aller vers un concept plus interarmées - en intégrant le maritime et la police par exemple - et également d'avoir d'une meilleure structuration avec les autres corps européens. Par exemple, le « battle group » pour la première réaction rapide, légère et l'Eurocorps en relève ou pour un temps plus long (UE comme Otan). Nous devons renforcer « l'utilisation de certaines forces en commun: pourquoi pas un groupe aéronaval européen ou s'organiser pour utiliser l'avion de certains pays pour assurer la sécurité de l'espace aérien des autres Etats ? » explique un officiel français. Les concepts maritime et aérien ayant été agréés, il s'agit maintenant d'adopter le concept de « réaction rapide militaire ».

    Un premier bilan du (léger) renforcement de l'Etat-major européen sera fait, normalement en octobre, sur la base d'un rapport du Haut représentant (suivi des mesures post-Wiebaden). La question étant de savoir s'il faut poursuivre dans cette direction ou non.

    Deuxième chantier : la révision du mécanisme Athéna. Prévue tous les deux ans cet exercice intervient à un moment crucial. L'opération Eufor Tchad a montré que le financement commun était trop limité. L'idée est donc de l'élargir, au moins de manière symétrique à ce qui a été fait à l'Otan. Cela peut paraître logique, mais n'est pas évident, les Etats contributeurs nets étant réticents. Il faut arriver à faire reconnaître que la sécurité de 27 Etats membres ne peut plus reposer uniquement sur le financement de quatre pays, explique un responsable français.

    La présidence entend aussi adapter l'action commune sur l'Agence européenne de défense et « développer son budget opérationnel » ; et réviser, au besoin, les actions communes sur le Centre satellitaire de Torrejon et sur l'institut d'études de sécurité de l'Union.

    En matière de formation européenne, il s'agira de modifier la décision établissant le Collège européen de sécurité et de défense. La présidence entend aussi porter le projet d'un «Erasmus militaire», auquel une conférence sera consacrée en décembre.

    COOPÉRATIONS INDUSTRIELLES

    La présidence française veut « des avancées sur l'industrie de l'armement et sur le nucléaire », explique un officiel français. « Nous pourrions travailler avec les Allemands ou avec les Britanniques sur les blindés ou un sous-marin par exemple ». Il existe des coopérations possibles dans les domaines de « l'espace ou du renseignement ». Avec l'arrivée, à l'horizon 2010-2012, du nouvel avion de transport tactique militaire l'Airbus A400M, rien ne s'oppose aussi, du coté français, à ce qu'une partie de la flotte tricolore « soit gérée, alternativement, au niveau européen ».

    La présidence française devra également, sinon boucler, du moins conduire la mise en place d'un marché européen de la défense, avec les deux directives sur l'ouverture des marchés publics de la défense et l'allègement des charges en matière de circulation des biens de défense à l'intérieur de l'UE. Ce dernier dossier où la France semblait réticente dans les premiers temps, a fait l'objet d'un arbitrage au plus haut niveau, dans le sens de l'adoption de la directive, avec la mise en place de certains « garde-fous ».

    SUIVI DES OPÉRATIONS

    Coté opérationnel, le point important sera la révision à mi-mandat de l'opération UE-Tchad (septembre), ainsi que le lancement opérationnel de la mission Eulex au Kosovo (le déploiement ayant pris du retard). Il s'agit aussi de réviser l'opération militaire Althéa en Bosnie-Herzégovine, et d'envisager le futur « en fonction de l'état final et du contexte régional de sécurité ». Le point acquis jusqu'ici - et répété au dernier Conseil Défense - est qu'il n'y aura pas de désengagement unilatéral d'un Etat membre. Mais il faudra définir comment sortir de cette mission et par quoi la remplacer.

    Des « décisions seront à prendre » aussi sur les missions Eupol (Police) Afghanistan, Eujust Lex (Etat de droit) Iraq et Eubam Rafah (frontières). Même si ce sujet n'est pas inscrit formellement au programme, la présidence française aura, peut-être, à se préoccuper de piraterie maritime, si l'Onu vote une résolution en ce sens et que l'UE décide d'y contribuer. Cette participation constituerait un pas important pour la marine européenne qui reste un secteur peu développé de la PESD.

    PARTENARIATS STRATÉGIQUES

    La priorité au partenariat stratégique avec l'OTAN devrait également être réaffirmée. Cette mention habituelle des programmes de présidence pourrait, cette fois, ne pas être une clause de style. Nicolas Sarkozy n'a pas caché son désir de voir la France réintégrer le commandement de l'Otan, programmé après la présidence de l'UE, en 2009. Même si l'ouverture américaine, affirmée au sommet de l'Otan en avril à Bucarest, semble positive et l'attitude à l'égard de l'organisation atlantique « plus pragmatique », l'attitude des Britanniques et des Allemands sera déterminante pour le futur de ce dossier.

    Autre partenariat stratégique qu'il faudra examiner, celui avec l'Union africaine qui vise à renforcer les forces de maintien de la paix du continent noir. La tenue d'un Eurorecamp durant ce semestre  ne pourra avoir lieu (le retard dans la planification le pousserait davantage vers 2010).

    Troisième partenariat avec la Russie, plus politique celui-là, mais qui pourrait être l'occasion d'aborder les sujets délicats, comme la question des missiles ou l'élargissement de l'Otan à l'Est, tout comme la situation au Kosovo, en Géorgie ou en Transnistrie.

    Au final, à l'examen de cet ensemble de propositions, on peut cerner sinon un changement de la vision stratégique hexagonale du moins une inflexion. Terminés les grands projets portés un temps par la France comme le Quartier général européen ou une armée européenne, du moins leur affichage en tant qu'objectif immédiat. Ces projets ont, en effet, souvent hérissé les partenaires européens, et pas seulement la Grande-Bretagne, où cette question demeure extrêmement sensible. Ce sont des «idées bien sympathiques mais qui n'ont pas changé grand chose », précise-t-on à l'Elysée, dans l'entourage présidentiel. Où l'on met en avant la déclaration de George Bush, lors du dernier sommet de l'Otan à Bucarest, « reconnaissant pour la première fois la nécessité d'une défense européenne ».

    Réunions et évènements

    Le Conseil informel des ministres de la Défense aura lieu les 2 et 3 octobre, à Deauville en Normandie. Un déplacement sera organisé au mémorial de Caen (musée d'histoire du XXe siècle et de la deuxième Guerre mondiale). Une revue des forces navales européennes pourrait être organisée fin octobre à Toulon. Autres évènements Défense et sécurité (provisoire):www.europolitique.info > recherche = 227011


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